AGENT X27
1931 - USA - 35mm - N&B - vostfr - 1h31.
Lumières : Lee Garmes (Scarface, Duel au soleil, Les Indomptables, Morocco…).
Production : Paramount.
Avec Marlène Dietrich, Victor McLaglen, Warner Oland, Lew Cody, Gustav von Seyffertitz…
Vienne, 1915.
Une jeune prostituée est embauchée par le chef des services secrets sous le nom de X 27.
A-t-elle le choix ?
Espionnage, contre-espionnage, amour versus patrie, le déshonneur ou la grâce : a-t-elle le choix ?
Après L’Ange bleu et Morocco, c’est le troisième films de Sternberg de, par, pour, avec sa création : Miss Dietrich.
Ensuite il y aura : Blonde Venus, Shanghai Express, L’Impératrice rouge et La Femme et le pantin. Et puis, rideau.
Ces 7 films représentent tous à leur manière la quintessence -? quinta essentia - de ce qui permis au cinématographe de rivaliser avec les mythes antiques.
Absolument tout est pensé, éclairé, millimétré pour que le spectateur quitte l’océan primordial, et se retrouve happé par la machinerie hypnotique au cœur duquel Marlène irradie.
Ici, nous ne sommes pas dans le fourre-tout du star system, ses femmes objets, etc. C’est autre chose…
Une respiration, un mouvement furtif de son cou, le tremblé de la main qui porte cette cigarette à ses lèvres, cette ombre juste là, à ce moment précis.
Un film couleur : les noirs, les blancs, l’infinie gamme de gris, eau-forte, estampe, dessin, pointe sèche ou manière noire… Un film idéal pour reposer ses yeux du bariolage et s’apercevoir que ce spectre réduit contient encore en lui l’infini.
« I’m not an actress --
I’m a personality. » M.D.